réhabiliter la reprise d'entreprise en difficulté

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03/12/2025

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3 minutes

Marguerite Schaetz

La reprise d’entreprise est l’un des outils les plus efficaces pour sauver une activité et ses emplois.

Cette opération salvatrice reste pourtant trop peu utilisée.

Trop souvent, l’appel d’offres échoue faute de repreneur. Trop souvent, les difficultés ne sont pas anticipées suffisamment tôt pour permettre un plan de cession.

𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐜𝐚𝐬, 𝐜𝐞 𝐧’𝐞𝐬𝐭 𝐩𝐚𝐬 𝐥𝐚 𝐟𝐚𝐭𝐚𝐥𝐢𝐭𝐞́ 𝐪𝐮𝐢 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞, 𝐦𝐚𝐢𝐬 𝐥𝐚 𝐦𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐧𝐚𝐢𝐬𝐬𝐚𝐧𝐜𝐞 𝐝’𝐮𝐧 𝐝𝐢𝐬𝐩𝐨𝐬𝐢𝐭𝐢𝐟 𝐩𝐨𝐮𝐫𝐭𝐚𝐧𝐭 𝐞𝐬𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐞𝐥 𝐚𝐮 𝐭𝐢𝐬𝐬𝐮 𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐨𝐦𝐢𝐪𝐮𝐞.

Le Sénat le rappelait déjà dans un rapport du 7 octobre 2022 : la reprise d’entreprise est « essentielle à notre économie ». Le maintien des entreprises sur leur territoire est un enjeu de vitalité économique, d’emploi, mais aussi de souveraineté.

Nous ne pouvons plus nous permettre de négliger la reprise d’entreprise.
𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐥𝐞𝐫, 𝐥’𝐞𝐱𝐩𝐥𝐢𝐪𝐮𝐞𝐫, 𝐥𝐚 𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐯𝐢𝐬𝐢𝐛𝐥𝐞

Il est également urgent d’améliorer la fluidité du processus d’amélioration des offres. Aujourd’hui, les pratiques diffèrent d’un greffe ou d’un administrateur judiciaire à l’autre : ici les offres sont accessibles en ligne, là elles ne peuvent être consultées que sur place, ailleurs aucun tableau comparatif n’est disponible.

Cette hétérogénéité crée une concurrence imparfaite et pénalise les candidats les plus sérieux.

𝐍𝐨𝐮𝐬 𝐝𝐞𝐯𝐨𝐧𝐬 𝐮𝐧𝐢𝐟𝐨𝐫𝐦𝐢𝐬𝐞𝐫, 𝐝𝐞́𝐦𝐚𝐭𝐞́𝐫𝐢𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞𝐫, 𝐜𝐥𝐚𝐫𝐢𝐟𝐢𝐞𝐫.
La qualité des offres – et donc des reprises – en dépend.

Enfin, il me semble nécessaire de repenser la 𝐩𝐥𝐚𝐜𝐞 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐫𝐢𝐠𝐞𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐫𝐨𝐜𝐞𝐬𝐬𝐮𝐬 𝐝𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐢𝐬𝐞.

S’il ne peut, sauf exception, reprendre son entreprise en procédure collective, l’écarter totalement revient parfois à priver le repreneur d’un atout essentiel : son expérience, sa connaissance de l’activité, sa capacité d’incarnation.

Associer le dirigeant, temporairement, à un projet de reprise porté par un tiers pourrait non seulement assurer une passation plus fluide, mais aussi encourager l’ouverture d’une procédure permettant un plan de cession.

Car c’est bien le dirigeant qui détient l’initiative de cette démarche, et il est illusoire d’espérer qu’il s’y engage si le plan l’exclut complètement et le prive de toute perspective de rebond.

𝐔𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐭𝐞𝐧𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭 𝐞𝐧𝐜𝐚𝐝𝐫𝐞́ 𝐫𝐞𝐧𝐟𝐨𝐫𝐜𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐨𝐧𝐜 𝐥𝐚 𝐜𝐨𝐧𝐭𝐢𝐧𝐮𝐢𝐭𝐞́ 𝐩𝐨𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫 𝐞𝐭 𝐟𝐚𝐯𝐨𝐫𝐢𝐬𝐞𝐫𝐚𝐢𝐭, 𝐞𝐧 𝐩𝐚𝐫𝐚𝐥𝐥𝐞̀𝐥𝐞, 𝐥𝐞 𝐫𝐞𝐛𝐨𝐧𝐝 𝐞𝐧𝐭𝐫𝐞𝐩𝐫𝐞𝐧𝐞𝐮𝐫𝐢𝐚𝐥 𝐝𝐮 𝐝𝐢𝐫𝐢𝐠𝐞𝐚𝐧𝐭

La reprise dépasse largement le cadre juridique.

Elle porte en elle le maintien d’un tissu économique, la transmission d’un savoir-faire, et la sauvegarde d’emplois.

Il est temps de la considérer à la hauteur de son impact réel !

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